

Mon témoignage sincère d’une mère musulmane confrontée à la perte de deux de mes enfants.
Ce livre retrace mes deuils et mon chemin de résilience porté par la foi. Un message d’espoir destiné à toutes celles et ceux qui traversent la douleur.
Disponible en librairies musulmanes ou sur Amazon

commentaires
vos mots
« L’histoire de Claire est bouleversante.
Perdre un enfant est l’une des épreuves les plus redoutées par un parent. Et lorsque l’épreuve réitère c’est d’autant plus tragique.
Claire nous retrace les moments vécus avec ses enfants et nous met face au récit de leur perte.
C’est bouleversant, émouvant et à la fois plein d’espoir.
Derrière ces tragiques épreuves , Claire nous transmet la force de la foi qui l’accompagne face à la douleur et la transforme en une force.
Ce roman est un accompagnement pour les personnes en deuil mais également très précieux pour celles n’ayant pas connu cette épreuve et redoutant sa venue.
Cela nous enseigne énormément sur l’approche du deuil.
Merci Claire de t’être livrée à nous »
MAUD
« La première fois que je dévore un livre aussi rapidement !
On se retrouve embarqué dans la peau du personnage principal et on ressent les émotions comme si on y était. C’est d’autant plus entraînant car on sait pertinemment que c’est une histoire vraie qui nous est alors partagée comme si on était une vraie confidente. On en tire de vraies leçons de vie et d’humilité, je ne peux que le recommander chaleureusement. Merci à l’auteure pour le partage de ces peridodes difficiles et on lui souhaite beaucoup de courage pour la suite de son parcours plein de bravoure. »
UMM SOULEYMENE
« Ce livre n’est pas qu’un énième témoignage sur le deuil, c’est infiniment plus que ça.
L’autrice nous emmène au fond de son coeur de mère, qui bien que brisé, continue de battre. A ses cotés, nous empruntons le chemin de ses épreuves et si les larmes coulent on en ressort surtout apaisé et admiratif de sa résilience.
L’autrice se livre tout en pudeur et sans jamais nous heurter.
Au delà du récit poignant qui ne laissera personne indifférent c’est surtout le message d’espoir qui résonne : la foi est la meilleure des béquilles pour affronter cette vie et son lot de chagrins.
Merci pour cette lecture et ces mots si justes »
S.B.
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extrait
Chapitre 6
Neuf ans plus tard. Comme chaque soir après le dîner, une fois les plus petits couchés, je travaille sur mon bureau situé dans la salle d’activités des enfants. Créatrice de supports pédagogiques, j’espère terminer ce soir-là, un document sur le corps humain.
Il fait chaud en cette soirée d’août 2022, et mes grands adolescents passent le temps en jouant à des jeux de société à côté de moi. Ils rient, s’amusent, se taquinent en jouant. Il est vingt et une heures trente quand subitement, je me sens mal, tendue. Le bruit des enfants me gêne et il m’est difficile de me concentrer sur mon travail. Je ne cesse de leur dire de jouer calmement. Plus les minutes passent et plus je sens
une colère sourde grandir au creux de mon ventre. Après avoir demandé pour une énième fois aux enfants de se calmer, alors qu’ils ont déjà fait l’effort de presque chuchoter pour jouer, je me sens prête à exploser. N’en pouvant plus, je rabats sans ménagement l’écran de mon ordinateur portable et dis à mes enfants que j’en ai assez du bruit et que je vais me coucher. Je me dirige en direction de la salle de bain, les laissant incrédules face à ma réaction disproportionnée. Habituellement, je suis toujours la dernière à éteindre les lumières, ils m’embrassent
avant d’aller se coucher et je leur dis à chacun d’entre eux “Je t’aime, à demain inchaallah”, mais ce soir, ma colère est trop grande pour ce rituel.
Tout en me brossant les dents, je culpabilise de les avoir laissés ainsi, mais pour autant cette étrange sensation ne me quitte pas, je préfère me dire que demain sera un autre jour et qu’il vaut mieux que j’aille me coucher. Assise dans mon lit, je prends mon téléphone pour enlever la sonnerie et le mettre en vibreur. Mais j’appuie une fois de trop et le téléphone se retrouve en mode silencieux. J’ai quelques secondes d’hésitation en fixant l’écran me demandant si je le laisse ainsi sans sonnerie ni vibreur, puis cette pensée me traverse l’esprit : “non, mets-le en vibreur, on ne sait jamais si Maman t’appelle s’il y a un problème”. J’active donc le vibreur de mon téléphone et c’est aux environs de 22h15 que je m’endors dans un sommeil profond.
– Réveille-toi, quelqu’un t’appelle. C’est mon mari à mes côtés qui ne dort pas encore et qui me réveille.
À moitié endormie, je n’ai pas tout de suite saisi pourquoi il me réveillait. Puis retentit le bruit sourd de la vibration de mon téléphone sur la table de nuit en bois qui me sort complètement de mon sommeil. Un bruit qui me hantera pendant un long moment et qui est encore source d’angoisse actuellement. Je me redresse dans le lit et saisis mon téléphone. Sur l’écran, il est 00h04, avec le nom « Maman » qui s’affiche. Ce qui dure quelques secondes me donne l’impression de plusieurs minutes. Figée, je regarde l’icône du téléphone vert s’agiter sur mon écran. J’ai terriblement peur de décrocher. Si ma mère m’appelle au beau milieu de la nuit, c’est forcément grave et je ne sais pas si je suis prête à affronter ce qu’elle va m’annoncer. Mon mari me sort de ma torpeur, m’encourageant à répondre.
En décrochant, je n’entends que des cris, …